Que vous ayez choisi cette situation ou que vous la subissiez, le constat est le même : désormais seul à la barre du bateau, vous devrez prendre en main l’organisation de la maison. Vous êtes désormais parent solo et il est tentant de vouloir mener tous les combats de front. Comme si vous veniez du jour au lendemain d’enfiler un costume de super-héros, vous vous apprêtez à prendre à bras le corps toutes les tâches du quotidien. STOP ! Combien de parents ont fini par tomber dans le piège du burn-out à force de tout vouloir gérer ? Fatigue, épuisement, surmenage, stress chronique et dépression, ces mots ne font rêver personne. Avant d’arriver jusqu’à un profond mal-être, suivez ces quelques conseils d’une mère qui connaît vos tracas et qui a trouvé quelques pistes pour les appréhender avec davantage de douceur. Soufflez, on y va !
Focus sur le positif
Rien n’est jamais tout noir ou tout blanc, prenez le temps d’apercevoir les nuances. Votre situation n’a pas que des aspects négatifs. Regardez ces parents là-bas qui se chamaillent en pleine rue, car ils ne sont pas d’accord sur un principe d’éducation. Vous échappez à cela : désormais, ce sont vos règles, et seulement les vôtres. Personne ne viendra remettre en cause votre façon de faire avec vos enfants. Votre vie de famille évitera ainsi quelques tensions. Le choix de votre destination de vacances, le menu, le programme télévisé, etc. Vous serez désormais le seul décisionnaire.
Choisissez vos combats
Vous ne pourrez pas tout mener de front, oubliez cette idée. Il faudra abandonner certains de vos principes, ceux auxquels vous tenez le moins. Ne vous accrochez qu’à ce en quoi vous croyez vraiment. Ne dépensez pas une énergie folle à tenir la barre sur un concept qui, à bien y réfléchir, ne vous donne pas de satisfaction personnelle. Choisissez deux ou trois choses dans votre vie auxquelles vous acceptez de consacrer du temps et de l’énergie, deux ou trois aspects sur lesquels vous décidez de ne pas négocier. Pour le reste, n’hésitez pas à déléguer.
Lâchez prise et détachez-vous de l’aspect de votre maison
Votre maison, ce n’est pas vous. Peu importe dans quel état elle peut se trouver, ça ne représente pas votre valeur. Acceptez de la laisser parfois dans son jus, de partir le matin en laissant la vaisselle traîner ou de vous coucher sans avoir préparé le sac des enfants. Rien de tout ça n’est un drame, rien de ce que vous pourrez laisser n’affectera votre famille. Apprenez le lâcher-prise sur le ménage, vous frôlerez l’épuisement physique à vouloir conserver une maison digne d’un catalogue, à tout prix.
Oubliez les injonctions de votre entourage
“Tu devrais leur prendre des chaussures en cuir, ça tient mieux !” “Tu ne les as pas inscrits à deux activités, cette année ?” Votre mère, persuadée de vous prodiguer de précieux conseils d’expérimentée, n’a certainement pas conscience de la charge mentale qu’elle fait peser sur vos épaules. Ces recommandations partent, bien sûr, d’un bon sentiment. Faites réaliser à votre entourage à quel point leur silence peut souvent aider. Ce n’est pas de conseils dont vous aurez le plus besoin, mais d’écoute. Faites donc la sourde oreille aux “bons conseils”.
Remettez en cause vos certitudes, prenez du recul
Vous êtes persuadé qu’un enfant doit prendre une douche tous les jours ? Que s’il ne mange pas à 19 h 00, il se transforme en gremlin ? Réinterrogez toutes vos pratiques pour alléger certaines habitudes, qui ne souffriront pas d’un réajustement. Jusqu’à l’adolescence, un enfant peut prendre une douche un jour sur deux. S’ils ne sont pas sales, pourquoi ne pas renfiler un t-shirt et un pantalon le lendemain ? Vous avez compris le principe : faites la chasse aux idées préconçues pour délester votre quotidien et aborder le rush de la soirée plus sereinement.
Acceptez de craquer
Vous avez envie de hurler et de tout jeter ? La réflexion du petit dernier est de trop et fait exploser vos barrières ? Ne vous retenez pas, aussi surprenant que cela puisse paraître. Exprimez votre ressenti, craquez, hurlez, pleurez ! Ce n’est pas dramatique, au contraire. Vos enfants apprendront que vous avez des limites et qu’on se sent mieux après avoir exprimé ses émotions, notamment la colère. On ne gagne rien à étouffer notre exaspération, si ce n’est du stress.
Faites appel à un médecin généraliste si vous vous sentez envahi
Trop, c’est trop : ne culpabilisez pas à consulter votre médecin et à accepter l’arrêt de travail qu’il vous tend. Parfois, une petite pause est nécessaire pour relancer la machine et se sentir requinqué. Le syndrome d’épuisement n’arrive pas qu’aux autres, et l’usure psychologique n’est pas rare lorsqu’on doit gérer seul le quotidien d’un foyer. Votre bonne santé mentale est l’un des plus beaux cadeaux que vous pourrez offrir à vos enfants. Un parent heureux vaut mieux qu’un parent ultra-organisé qui s’est épuisé face à la surcharge de travail.
Maman COACH